Paris à la hâte et sans le sou

René LortieFrance 1 Comment

Paris du jeudi 9 au vendredi 17 mai 1974

Paris est tellement belle, tellement riche d’histoire, de culture, d’architecture et de découvertes en tous genres, qu’un séjour d’une  semaine nous a paru beaucoup trop court et, surtout, assez frustrant quand on y est sans le sou. Il y a certes moyen de l’admirer sans trop dépenser, mais ne pas pouvoir se payer une visite de Notre-Dame-de-Paris ou certaines entrées dans des bistros invitants ou musées incontournables, là c’est carrément trop « fru ». Précisons tout de suite que parmi mes photos de voyage, je n’en ai retrouvé aucune de Paris, sauf pour Versailles. Cet article sera donc illustré de photos libres de droits glanées sur internet.

Musique d’ambiance pour la lecture de cet article : Valse parisienne

À notre arrivée à Paris, nous nous sommes installés au camping du Touring club à Joinville-le-Pont à proximité du bois de Vincennes. Pratique et économique, on pouvait se rendre au centre-ville en prenant le RER (Réseau Express Régional), transport ferroviaire de Paris), duquel on peut emprunter le réseau de métro parisien.

Place de l'Étoile (aujourd'hui Charles-de-Gaule), Photo : Albertus teolog

Place de l’Étoile (aujourd’hui Charles-de-Gaule), Photo : Albertus teolog

Le vendredi, lendemain de notre arrivée, nous décidons d’aller faire un tour à Paris en auto. Erreur! Paris n’est pas faite pour s’y balader en auto, nous avons perdu beaucoup de temps à soit chercher des places de stationnement, soit tourner en rond pour trouver notre chemin. À cet égard, la place de l’Étoile est assez étourdissante.

Le samedi suivant, nous visitons Versailles situé à environ une heure d’automobile de l’endroit où nous étions. Nous avons particulièrement apprécié les jardins qui sont magnifiques.

Versailles

Le dimanche, nous retournons à Paris pour visiter le Louvre qui ouvrait ses portes gratuitement ce jour-là. Nous y avons visité une exposition temporaire fort intéressante sur les reproductions, pastiches et faux. Ce musée est immense, il est donc impossible de le visiter en entier en une seule journée.  On a ensuite fait une balade à pied vers Notre-Dame-de-Paris, la cathédrale mythique qu’on aurait bien aimé voir de l’intérieur. Paris était ce jour-là bien agréable; soleil pour la première fois depuis deux semaines , moins de voitures et plus de piétons.

On passe les deux jours suivants à essayer de régler des questions administratives embêtantes (peut-il en être autrement avec ce sujet) : assurance automobile échue (on avait pris 6 mois), transfert d’argent du Québec à Paris, etc. Nous avions demandé qu’on nous envoie l’argent à la Maison du Québec à Paris, sans savoir que cette appellation pouvait désigner une vingtaine d’établissements parisiens. On n’a jamais reçu l’argent. On est un peu découragé. Le moral décline.

Le jeudi 16 mai, on décide qu’on partira le lendemain pour la Normandie et la Bretagne dans l’espoir d’y trouver du travail. Mais avant, on s’offre une dernière virée parisienne.  On se rend d’abord vers la tour Eiffel en passant par la place du Trocadéro. Ensuite c’est le Jeu de Paume qui est notre but. C’est un bâtiment des Tuileries qui abrite un musée impressionniste fantastique : Renoir, Toulouse-Lautrec, Monet, Van Gogh, Gauguin, Manet, Seurat… On y passe un moment fort agréable.

 

Galerie nationale du Jeu de Paume.jpg«Galerie nationale du Jeu de Paume» par TCYTravail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

Extrait du journal : « Paris est la plus belle ville que nous ayons vue. En effet, ses larges boulevards, son architecture, sa richesse culturelle, St-Germain-des-Prés, etc. en font une ville unique. Cependant, le flot de véhicules la rend empoisonnante. À chaque jour passé à Paris correspond une soirée passée avec un mal de tête. »


Prochain article (dernier de la série Europe) : La Bretagne

Comments 1

  1. Paris, la ville sublime. Des trésors architecturaux. Une vie culturelle foisonnante. Je n’en reviens tout simplement pas de sa beauté, ses musées, son ambiance, ses cafés et bistros. comme si chaque coin de rue nous en mettait plein la vue. Des tracasseries pour prolonger une assurance auto et se promener d’un endroit à l’autre pour trouver une solution, il faut s’armer de patience. Ce n’était pas prévu d’avoir à régler ces trucs administratifs et l’attente d’entrée de fonds, le manque de fric. Avec le recul, ma mémoire se rappelle de beaux moments passés dans cette ville remplie de musées, de sculptures et fontaines dans les lieux publics, d’histoire qui donne le goût d’en connaître toujours davantage.
    Le camping en banlieue, à Joinville-le-Pont, bonne formule lorsque moins pluvieux mais tout de même profitable en empruntant le RER pour Paris et de dormir en paix le soir venu.après de bonnes journées en ville.
    Il faut penser boulot. Direction Bretagne et Normandie. Il y a du travail là-bas.
    Dernier jour à Paris sous une chaleur torride. Le métro à l’heure de pointe Oh la la!!! Bref, nous devons nous y mettre pour trouver un travail saisonnier et souhaitons que les récoltes en Bretagne s’annoncent profitables. Quelle entrée en matière avec le Mont St-Michel…. le lendemain…

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